Loon-Plage En pleine croissance, le terminal méthanier va investir 50 millions d’euros en 2019
Depuis sa mise en service commerciale, le 1er janvier 2017, le terminal méthanier a connu une forte croissance et génère des retombées significatives pour le Dunkerquois. Trois gros investissements sont par ailleurs prévus cette année sur le site.
Olivier Dufourg | 07/02/2019
Les trois chantiers programmés (ici la construction d’une station de chargement de camions-citernes) seront achevés cette année.
Deux ans d’exploitation seulement, et déjà, une hausse de 70 % du nombre de navires accueillis au terminal méthanier entre 2017 et 2018. Soit un tonnage supplémentaire de GNL (gaz naturel liquéfié) de 59 %, malgré un arrêt des installations entre août et novembre 2018, lié au remplacement de la torchère du site.
L’an passé, à la demande de ses clients, le terminal a ainsi émis 1,2 milliard de m3 de GNL sur le réseau de transport de gaz (76 % vers la France et 24 % vers la Belgique), ce qui représente 20 % de la consommation des Hauts-de-France. « L’utilisation du GNL, pour le chauffage domestique ou comme carburant pour les camions, réduit fortement les émissions de CO2. Dans le cadre du changement climatique, le gaz naturel a donc de solides atouts », résume Pascal De Buck, PDG de Fluxys, opérateur gazier belge et actionnaire de référence du terminal méthanier.
Surtout, des marchés sont en pleine croissance, comme l’utilisation du GNL comme carburant pour les navires. « Ce marché de détail est un débouché très prometteur pour le terminal méthanier, car vu les normes imposées par l’Europe aux armateurs pour émettre moins de CO2, il n’existe quasiment aucune autre alternative à l’utilisation du GNL », assure Pascal De Buck.
Trois investissements opérationnels dès cette année
Pour faire face à ces nouveaux défis, Dunkerque LNG, propriétaire et exploitant du terminal, va investir 50 millions d’euros sur cette seule année 2019. « Tout d’abord, illustre Béatrice Prud’homme, présidente de Dunkerque LNG, des modifications sont en cours pour permettre au site d’atteindre un débit de rechargement de 8 800 m3 par heure, contre 4 000 m3 aujourd’hui, pour répondre de manière plus efficace à la demande de nos clients. »
Deuxième investissement : l’adaptation de l’appontement pour lui permettre d’accueillir des méthaniers de soutage de petite taille (des « stations-service flottantes », en quelque sorte), qui iront alimenter au large des navires en GNL.
Dernier investissement : la construction d’une station de chargement de camions-citernes, qui pourra accueillir jusqu’à 3 000 véhicules par an. « En 2017, reprend Béatrice Prud’homme, Dunkerque LNG a signé un accord avec Total Marine Fuels Global Solutions (entité de Total chargée de la commercialisation du carburant marin, ndlr) pour alimenter le Honfleur, premier ferry français propulsé au GNL, de la compagnie Brittany Ferries. » Ce seul contrat permettra à la nouvelle station du site d’accueillir chaque année 1 000 camions qui, une fois approvisionnés en GNL, iront ensuite faire le plein du Honfleur, à Ouistreham.